Témoignage de Panchakarma par une thérapeute
Témoignage de Panchakarma par une thérapeute

Témoignage de Panchakarma par une thérapeute

Il est rare de lire des témoignages d’expériences de Panchakarma vécues par des thérapeutes en Ayurveda.

Je suis Julie, je pratique l’Ayurveda depuis 2016, professionnellement et aussi personnellement sur la voie de la connaissance de Soi et du soin quotidien.

 

Première expérience Panchakarma

Mon chemin d’Ayurveda s’est ouvert en 2015 par la grâce d’un panchakarma en Inde.
Sauf qu’à cette époque je n’avais aucune idée de ce que c’était, de ce que ça impliquait et des répercussions que ça allait avoir dans ma vie.
J’étais avec mon amie d’enfance avec laquelle j'ai atterri dans une petite clinique, dans la maison de famille du jeune Vaidya au pied de l'Himalaya. On nous avait parlé de soins tous les jours, de méditation, de yoga mais en aucun cas on nous avait parlé des nettoyages intérieurs qui allaient s’opérer.

Nous étions toutes 2 pratiquantes de yoga depuis quelques années avec une certaine réflexion sur la vie et nos évolutions, mais très loin de pouvoir imaginer ce qui allait se passer. Durant 15 jours, nous nous levions à l’heure de Brahmarandhra, c’est-à-dire autour de 5h30 pour pratiquer Agnihotra, un rituel du feu, il fallait que le médecin prenne notre pouls puis nous recevions ensuite vers 6h30 notre premier soin. Nous avons vécu une première mesure de nettoyage en buvant le ghee médicalisé suivie d’une purge. Puis, nous avons chacune reçu par la suite des soins adaptés à nos problématiques respectives.

Ça a été bouleversant ! Nous avons traversé des déserts émotionnels, à pleurer, à être en colère, à avoir peur, à être épuisées, à avoir super faim… et tout ça sans comprendre ce qui se passait vraiment !
Au milieu du séjour, durant un shirodhara, j’ai eu une clairvoyance, qui m’a connectée à une évidence, celle de dédier ma vie à l’Ayurveda. Alors qu’avant cette expérience, j’avais juste fait un stage de cuisine ayurvédique mais je ne savais clairement pas ce que c’était réellement.

Nous étions 4 patientes, le Vaidya faisait tous les soins, et chacune de nous a vécu des clartés sur des choix à faire dans sa vie. Des choix que l’on savait non-négociables et qu’il allait falloir appliquer à notre retour.
Nous sommes rentrées en France totalement épuisées et nous avons repris le travail tout de suite. Nous sommes retournées dans notre vie quotidienne avec des changements importants à amener.
C’était en septembre 2015, j’étais salariée, je suis rentrée, j’ai commencé ma première formation d’Ayurveda en novembre 2015 et ensuite la vie m’a fait quitter mon job en juin 2016 pour que je commence à pratiquer l’Ayurveda en juillet 2016.

Tout est allé très vite et JAMAIS, je n’aurais imaginé que ma vie puisse changer radicalement avec ce voyage. Du point de vue de mon mental, je n’étais clairement pas prête car les 9 mois qui ont suivi le panchakarma, j’ai traversé de grands chamboulements intérieurs sur mes croyances, sur mes résistances, sur mes fonctionnements. Ça a été très difficile et encore une fois personne ne nous avait expliqué ce qu’était un panchakarma et les effets que cela pouvait avoir, au point de transformer le cours de ma vie.

J’ai depuis 9 ans, exploré, expérimenté, je me forme en continue, je pratique pour moi, je me mets au service de l’autre sous différentes formes. Et c’est, au fur et à mesure du temps, que j’ai compris l’impact de l’Ayurveda dans une vie et ce qu’est un Panchakarma.

Deuxième expérience Panchakarma

Cet automne, 9 ans après, jour pour jour, j’ai revécu un Panchakarma. Cette fois avec une autre Conscience, une autre connaissance de moi-même et une compréhension de ce qui allait se passer.
Durant 3 semaines, j’ai vécu les différentes mesures de nettoyage. J’ai pu sentir les toxines se désolidariser de mes tissus, les sentir se remettre en circulation, bouger et observer les effets sur mon état physique et psychique. Et ce, à chaque étape des purifications. J’ai observé et ressenti l’intelligence du corps, de la vie se mettre à l’œuvre pour soutenir le processus en cours. J’ai vécu beaucoup d’inconforts et de bouleversements intérieurs. J’ai ressenti à quel point nos toxines sont le support de schémas de fonctionnements et de pensées avec lesquels nous nous sommes construits et qui conditionnent chaque jour nos actions et nos décisions.

Après chaque mesure de purification, j’ai ressenti une très grande vulnérabilité. Puis, au fur et à mesure des jours, des semaines, une nouvelle clarté est revenue, une autre force de vie… à la suite de ce Panchakarma, j’ai passé une semaine de repos, à prendre soin de la reconstruction de mon système digestif, à écouter ma vitalité et à me remettre en lien avec le monde extérieur. Comme pour le premier Panchakarma, je vais vivre des changements importants dans ma vie personnelle qui découle de ce processus de purification profonde.
Ce que je constate à la suite de ces 2 expériences, c’est que nous ne sommes pas tous prêts à vivre une telle expérience. Tout simplement, car c’est extrêmement inconfortable et bouleversant. C’est un reset de qui on croyait être, on pensait être.

Le Panchakarma est un processus spirituel dans le sens où il nous amène à vivre des évolutions personnelles profondes. Il nous contraint à être authentique avec l’histoire que l’on s’est toujours racontée et qui nous a souvent dévié de notre Nature véritable.

Le contexte post-panchakarma est primordial. Tout simplement parce que les effets continuent de se manifester, que l’on est dans une grande fragilité au niveau digestif, immunité, vitalité, sensibilité, émotionnel et qu’il est absolument nécessaire de pouvoir être à l’écoute de nos besoins dans l’instant. Il est essentiel d’être accompagné et soutenu aussi par notre entourage proche dans cette démarche.
La retour à la vie doit être progressif car tous les repères intérieurs ont changé et qu’il y a tout à reconstruire.
De plus, en Inde, rien n’est expliqué ! Il n’y a aucune pédagogie sur ce qui est fait, pourquoi et dans quel but. On ne nous prévient pas des effets que cela peut avoir et il n’y a pas d’accompagnement psycho-émotionnel. Tout cela compte aussi.

Cette nouvelle expérience de Panchakarma, me conforte dans mon constat qu’on ne commence pas par un panchakarma. Il est beaucoup plus pertinent de commencer par des cures de 5 jours, une semaine, au printemps et/ou à l’automne selon les déséquilibres en cours. C’est beaucoup plus accessible à tous niveaux. C’est dans notre pays, avec notre culture, notre langue, nos modes de vie communs et il est beaucoup plus aisé d’adapter l’accompagnement. De plus, les effets, même sur une cure courte, sont déjà actifs, ils sont plus faciles à intégrer dans le quotidien.

Un Panchakarma se prépare en amont sur une très longue période.
Un Panchakarma peut chambouler votre vie entière, je vous recommande sincèrement de vous rapprocher d’un thérapeute compétent pour lui demander son avis avant de décider de vous engager dans un tel projet.

Offrez-vous une cure pour commencer et si vous vous sentez en confiance, alors continuez pas après pas jusqu’à ce que vous vous sentiez prêts à vivre le grand saut du Panchakarma.

Julie Delias

Consultante et enseignante d'Ayurveda et Yoga.

Créatrice de "La Voix de la Présence".

Co-animatrice du Podcast Ayurveda (Instagram : @podcastayurveda)

Email : Juliedelias@gmail.com

www.deliasjulie.com | Instagram : @deliasjulie.ayurveda5d | Facebook : @Delias Julie - Ayurveda 5D

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