Sommes-nous encore capables de faire des choses sans tutoriels ?
Pouvons-nous faire un gâteau sans regarder une recette sur internet ?
Saurions-nous, nous repérer dans une forêt avec l’aide d’une boussole sans faire appel à notre téléphone portable ?
Comment améliorer notre mémoire ?
Dans les prémices de l’ayurvéda, la tradition orale était la seule solution pour conserver la connaissance. Pour l’anecdote, les enfants indiens apprenaient par cœur des textes entiers du véda avant de les réciter. Il faut savoir que la récitation du Rik Véda1 prenait environ huit heures !
De nos jours nous comptons beaucoup trop sur les nouvelles technologies pour pallier les défaillances de notre mémoire. Il est pourtant capital d’exercer cette dernière quotidiennement.
Selon l’Ayurvéda, une bonne mémoire est signe de bonne santé.
Il existe plusieurs moyens pour entretenir et développer notre mémoire. La respiration, aussi bizarre que cela puisse paraître, a une grande importance et le yoga peut nous y aider.
Il est également nécessaire de rester physiquement actif en pratiquant une activité quotidienne comme par exemple marcher une demi-heure par jour pour libérer notre esprit.
Certains aliments stimulent la mémoire. Il s’agit notamment des épinards, des carottes et des amandes.
Entrainez-vous à mémoriser en apprenant un poème ou une chanson. Répétez-les chaque matin jusqu’à les connaitre par cœur. Car comme vous le savez, la mémoire est pareil à un muscle et si vous ne l’utilisez pas, elle risque fort de régresser.
Il existe trois types de mémoires : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.
La mémoire sensorielle est instinctive et fait appel à nos 5 sens, mais le nez est la porte d’entrée du cerveau et donc l’odorat le principal sens pour éveiller la mémoire sensorielle. C’est pour cela que l’odeur d’un feu de cheminée vous rappellera d’agréables moments de votre enfance, une promenade en forêt évoquera en vous des souvenirs amoureux, le savoureux goût d’un chocolat chaud vous rappellera un après-midi d’automne chez vos grands-parents.
La mémoire à court terme dure moins de trois minutes environ. C’est par exemple : mémoriser un numéro de téléphone ou une information que l’on nous donne et qui va nous servir tout de suite, mais que nous n’avons pas l’intention de conserver.
La mémoire à long terme code et stocke l’information pour la tenir prête à une récupération ultérieure. Normalement, l’âge ne devrait pas entrer en compte dans l’effacement des souvenirs, mais il arrive souvent que le cerveau soit moins sollicité et perde peu à peu ses facultés.
La Centella asiatica et le Brahmi, le duo ayurvédique pour stimuler la mémoire.
Deux plantes sont réputées pour agir efficacement sur la mémoire et l’intellect.
Le Brahmi est par excellence la plante de la mémoire proprement dite. Elle favorise la capacité à retenir le plus grand nombre d’informations possibles. Elle peut également stimuler votre mémoire sensorielle. Elle est réputée pour augmenter la capacité d’apprentissage des jeunes enfants et adolescents. A l’époque où l’ayurvéda se transmettait oralement faute de documents disponibles pour tous les élèves, on utilisait le Brahmi pour aider les élèves à mémoriser une quantité impressionnante de textes écrits en sanskrit.
La Centella asiatica a une utilité différente mais tout aussi importante pour la mémoire. Elle est réputée pour calmer l’esprit tout en stimulant les fonctions cognitives. Grâce à son action bénéfique, elle permet de trouver plus rapidement les mots et de clarifier les idées que l’on veut exprimer.
L’Amalaki, que l’on nomme également Amla, est un fruit qui provient de l’arbre du même nom. Il est l’un des trois fruits qui composent le Triphala, préparation ayurvédique bien connue pour activer le transit intestinal. Dans certaines préparations ayurvédiques l’Amla est associé au Brahmi et à la Centella asiatica pour ses qualités antioxydante et dynamisante qui complètent les bienfaits du Brahmi et de la Centelle asiatica sur la mémoire.
Notre mémoire selon notre constitution ayurvédique
Notre constitution ayurvédique a une influence sur les qualités de notre mémoire à court et à long terme.
Vata symbolise l’air et l’espace, les personnes d’une constitution dominée par ce dosha ont un tempérament artistique. Elles sont vives, créatives, et enthousiastes. Elles aiment la liberté et les idées nouvelles, mais elles sont émotives, changeantes et leur mémoire est faible à long terme.
Les personnes Pitta sont dominées par le feu, ce dosha est celui de la transformation à l’intérieur du corps et de l’esprit. Elles ont une bonne compréhension, assimilent rapidement les pensées et raisonnent avec une certaine confiance en eux. Leur mémoire est bonne et rapide.
Kapha c’est la terre et l’eau. Les personnes
dominées par ce dosha sont des personnes fortes et endurantes. Elles sont compétentes, compassionnelles et sûres. Leur mémoire est bonne à long terme et elles savent prendre le temps
d’apprendre.
Transmettre pour ne rien oublier
Les nouvelles technologies nous conditionnent, nous utilisons de moins en moins notre mémoire. Les outils digitaux ne cessent de progresser, la mémoire humaine s’efface pour être remplacée par le numérique. Réfléchir n’est plus une activité naturelle, mais devient une option que l’on évite. Il n’est plus compétemment inné de piocher dans ses pensées pour se remémorer certains souvenirs.
Transmettre est sans aucun doute le meilleur moyen de préserver notre mémoire. Multiplions les échanges intergénérationnels, prenons le temps d’écouter et d’apprendre, donnons du sens à notre vie en partageant notre mémoire avec les autres.
La mémoire fait de nous ce que nous sommes.
